Les Béatitudes

Le texte de St Matthieu V; 1,16

Le cadre sonore évoque le Duduk, à la clarinette basse

Écoutons, de tout notre être, ce passage saisissant!
Expérimentons-le aujourd’hui:

Ce texte des Béatitudes, est désormais enregistré dans le nouveau CD: Heureux!

A écouter dans le nouveau CD: “Heureux!”

C’est un texte fondateur, qui nous livre à la fois:

– Des paroles de réconfort de Jésus à ses disciples et à tous les croyants, il nous ouvre “une brèche” dans le temps, pour nous permettre une échappée, et nous introduire à percevoir la réalité du royaume des Cieux.
– Des paroles de vérité, austères, sans concession et déstabilisantes par l’annonce de la souffrance liée au chemin du chrétien.

Jn XVI 33: “Dans le monde vous aurez à souffrir, mais courage! Moi je suis vainqueur du monde.”

Il est construit sur une dualité, une double lecture de nos vies:

– celle “du monde” ancré dans le temps, le court terme, et souvent marquée par la souffrance, sans perspective.

– celle de la vie éternelle, du royaume des Cieux, hors de notre réalité tangible, dont seul Jésus peut nous parler, puisqu’il en vient. 
Elle vient précisément nous aider à prendre appui sur elle, pour traverser cette souffrance.

L’apport de la partie musicale veut matérialiser le message du texte, cette double lecture, la rendre sensible, tangible. 

– avec les deux instruments, deux couleurs pour une même mélodie

2 – avec l’aternance de la parole verbale et de sa résonnance musicale

3 – Ici, la présence des deux voix: instrumentale et vocale, est symbolique: c’est une rencontre.
Celle de Jésus avec chaque croyant.
Dans la foi, nous sommes appelés à vivre de cette Présence divine et mystérieuse.
Comme une voix intérieure, une voie de Vie, elle nous indique le chemin.
Elle agit en nous, si nous la laissons nous guider.
Et musicalement, cette rencontre induit des couleurs nouvelles, qui ne sont ni la voix seule, ni la clarinette seule, mais une symbiose inattendue. Forme d’austérité, pourtant teinté par la pureté et de la stabilité des intervalles de quinte et quarte justes, avec la présence des deux voix simultanément, le “bourdon” et la mélodie proprement dite, du Duduk, hautbois traditionnel arménien.
Le bourdon, chanté à bouche fermée, fonctionne comme un “plancher” musical, au-dessus duquel la mélodie évolue, provoquant souvent des passages de frottement (de “battements”) Il induit alors un inconfort, un imprévu musical.

4 – Ces espaces musicaux jouent avec notre perception du temps, ils le figent; ils permettent d’intérioriser ce double vécu, de le laisser diffuser dans toute notre personne, sans évacuer aucune des deux réalités qui semblent s’opposer.

Le passage de l’évangile va jusqu’au verset 16: que le monde rendre gloire à Dieu,  objectif vers lequel tendent nos existences de chrétiens.


Cette expérience peut s’apliquer à de nombreux autres textes bibliques:  Psaumes, contes et contes bibliques, ou poésies spirituelles….I

“Voyant les foules, Jésus monte sur la montagne,
Il s’assoit
Ses disciples s’approchent de lui,
Il les enseigne en disant….”

Enseignement du paradoxe,
qui fait voler le temps en éclats…
Jésus nous livre, à l’état brut,
une vérité toute autre
que celle que nous percevons, dans l’immédiat.
Il nous livre aussi, dans cette “atmosphère de Sinaï…”
ce qu’il vit, et nous appelle à expérimenter
Comme un trésor … qui brûle …
une exigence sans conditions, ouverte à tous,
et nous mène à bon port.

Il nous transmet son flambeau, afin que
“Gloire soit rendu à notre Père qui est aux cieux”

Durée: 14 minutes

Ce passage de l’Évangile qui a été si souvent à l’origine d’un appel à suivre Jésus,
est bien évidemment extrêmement riche
pour laisser chacun exprimer son vécu et sa perception,
en particulier la cohérence de la musique avec le message.
C’est l’occasion d’une approche “corps et âme”

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